Système de santé de Madagascar

Photo: mère et enfant malade avec un travailleur de la santé

L’organisation du système de santé de Madagascar reflète la structure administrative du pays.

Il est structuré autour de quatre niveaux opérationnels distincts :

  • Le niveau central, composé des directions et des services centraux du ministère de la Santé publique, définit l’orientation générale de la politique nationale de santé ainsi que les principaux axes et priorités stratégiques.
  • Le niveau régional coordonne la mise en œuvre de la politique nationale dans les 22 régions du pays et dans chaque district sanitaire respectif.
  • Le niveau de district est le niveau local. Il correspond aux 114 districts sanitaires, qui supervisent toutes les activités de contrôle dans les hôpitaux et les centres de santé de base (PHC). Ces établissements de soins de santé offrent des services de promotion, de prévention et de soins.
  • Le niveau communautaire est le fondement du système. Il existe un réseau d’agents communautaires soutenus par des comités de santé, des établissements de soins de santé et des organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales.


Les soins de santé sont organisés en trois niveaux :

Le premier niveau, au niveau des districts sanitaires, comprend : i) la fourniture de services dans la communauté par l’intermédiaire d’agents communautaires et de personnel de santé qui utilisent une approche de proximité ; (ii) les établissements de soins de santé de base, qui servent de point d’entrée de l’utilisateur dans le système de soins de santé ou les PHC de niveau 1 et 2 et offrent le paquet d’activités minimal (MPA).

Le deuxième niveau comprend les hôpitaux de district de référence (CHRD) sans chirurgie, qui fournissent le paquet complémentaire d’activités, et les CHRD avec chirurgie, c’est-à-dire les hôpitaux de première intention ou de transfert de premier niveau.

Le troisième niveau comprend les hôpitaux régionaux de référence et les hôpitaux universitaires (CHU) ; ce sont les hôpitaux de référence de deuxième niveau.

Parallèlement à ces trois niveaux, les cas de paludisme simple chez les enfants de moins de cinq ans sont pris en charge par des établissements communautaires, où il y a deux travailleurs communautaires par fokontany (la plus petite subdivision administrative de Madagascar). L’objectif était de recruter 39 812 agents communautaires dans 19 906 localités pour couvrir tous les besoins pour les cas de paludisme simple, tous groupes d’âge confondus. Les cas graves sont traités dans les hôpitaux de référence. Les prestataires et établissements de soins de santé du secteur privé offrent les mêmes services que les PHC et les hôpitaux, mais payants.

Secteur privé

Le secteur privé est représenté par les prestataires et centres médicaux privés (entreprises ou organisations confessionnelles, ONG, cabinets médicaux, etc.), le secteur pharmaceutique privé (grossistes, pharmacies, dépôts de médicaments) et les entreprises privées.

Ces entités jouent un rôle important dans le système de santé car elles prennent en charge une part notable de la population malgache, principalement en milieu urbain. Il existe des services de prévention et de soins du paludisme, même s’ils peuvent être géographiquement limités. Les fournitures médicales restent limitées et restent difficilement accessibles aux populations les plus pauvres.

En 2019, 528 centres/prestataires ont été identifiés et ont reçu des formations/informations subventionnées ; ils partagent leurs données sur la prise en charge de la fièvre et du paludisme. Ces prestataires appliquent le protocole national de prise en charge du paludisme. La transmission des données reste un défi majeur pour ces prestataires médicaux privés, dans la mesure où seule une faible proportion (36 % des 528 centres) soumet un rapport d’activité mensuel au ministère de la Santé publique.