Système de santé au Bénin

Une mère et son enfant dans un établissement de santé

Le système de santé béninois a une structure pyramidale avec trois niveaux :

  • Central
  • Intermédiaire
  • Périphérique

Les agents de santé communautaire opèrent au niveau périphérique et sont formés au traitement du paludisme et aux interventions à fort impact.[1]

Selon une récente étude nationale, 70 % de toutes les ventes antipaludiques ont lieu dans le secteur privé [2]. Près de la moitié des cliniques du secteur privé ne sont pas enregistrées ; des efforts sont actuellement fournis pour réformer le processus d’enregistrement afin de mieux harmoniser les pratiques des fournisseurs privés avec les normes nationales.

Le Plan stratégique national contre le paludisme (PSN) du Bénin couvre la période 2017-2021.[2] En 2019, le CNLS-TP (Conseil national de lutte contre le SIDA, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose, le paludisme, les hépatites et les épidémies), nouvel organe présidentiel chargé de concevoir et de superviser la mise en œuvre des stratégies du pays dans le but d’éliminer les maladies prioritaires d’ici 2030, a commencé à élaborer un nouveau plan stratégique intégré (Plan stratégique national intégré, PSNIE) qui englobe les stratégies de tous les programmes de lutte contre les maladies, y compris le paludisme[2]. Avec ce nouveau PSNIE, le Bénin adopte une approche multisectorielle intégrée pour lutter contre les maladies prioritaires en rationalisant et en coordonnant les ressources actuelles du gouvernement et des partenaires. [2]

Le contenu du nouveau PSNIE comprendra un certain nombre de nouvelles stratégies (qui ne font pas toutes partie du PSN actuel). Ces stratégies comprennent la gestion des sources larvaires (LSM), y compris la mise en œuvre d’activités d’assainissement à grande échelle et d’opérations larvicides pour détruire les sites de reproduction temporaires et permanents afin de lutter contre les piqûres de moustiques en plein air, ainsi que la fourniture de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) et la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent (PID)[2].

Le plan comprend également une protection supplémentaire sous forme d’hermétisation des domiciles (pose de moustiquaires sur les ouvertures de maisons comme les fenêtres, les portes et les avant-toits) afin de prévenir davantage les piqûres infectieuses de moustiques hors MII et PID ; cela permettra de réduire encore le contact avec les moustiques-vecteurs et d’améliorer la protection contre les moustiques en intérieur. Toutefois, à l’heure actuelle, ces interventions ne bénéficient pas de ressources PMI[2].

De plus, le CNLS-TP a l’intention de déployer une stratégie intégrée de santé communautaire remaniée qui nécessiterait le paiement de salaires mensuels aux agents de santé communautaire.[2]