Prise en charge des cas dans la communauté en Rwanda

Photo: Health worker, boy, sibling

Le Rwanda dispose d’un solide programme d’agents de santé communautaires (ASC), avec une prise en charge communautaire des cas assurée par des programmes complémentaires d’iCCM (approche intégrée pour les maladies telles que le paludisme, la diarrhée et la pneumonie chez les enfants de moins de cinq ans) et de gestion à domicile du paludisme (HBM – prise en charge du paludisme uniquement chez les enfants d’au moins cinq ans et les adultes). [1]

Actuellement, 57 % de tous les cas de paludisme sont diagnostiqués et traités par des agents de santé communautaires (ASC) ; l’objectif est de porter ce pourcentage à 80 % de cas traités au niveau communautaire avec l’aide d’un approvisionnement continu de tests de diagnostic rapide (TDR) et de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA). [2]

Le cadre national de 58 000 agents de santé communautaires prévoit deux agents de santé communautaires (binômes) par village, formés pour effectuer des tests de dépistage du paludisme à l’aide de TDR et fournir un traitement au niveau communautaire. Au cours de l’exercice 2020, 58 % de tous les diagnostics et traitements du paludisme au Rwanda ont eu lieu au niveau communautaire. Le MOPDD (Division Paludisme et autres maladies parasitaires) utilise RapidSMS (en passe de devenir RapidPro), un système de service de messages courts (SMS) rapide et sécurisé introduit fin 2018, pour coordonner le transfert des cas de paludisme grave des agents de santé communautaires vers les établissements de santé et pour gérer les stocks de produits. [1]

Le MOPDD organise une formation en cascade destinée aux agents de santé communautaires au niveau communautaire sur la prise en charge des cas de paludisme, conformément aux directives révisées. Les agents de santé communautaire et environnementale (CEHO) et les agents de santé communautaires sont sensibilisés à la prise en charge des cas de paludisme, à la notification en temps réel des cas de paludisme grave et à la gestion des stocks de produits antipaludiques via RapidSMS, au stockage approprié des médicaments, à la disponibilité d’outils de santé communautaires et au respect des algorithmes de diagnostic et de traitement. Des visites de supervision sont effectuées régulièrement et au moins tous les six mois.