Prise en charge des cas dans la communauté Ouganda

Services de santé communautaires

En 2010, l’Ouganda a adopté la stratégie de prise en charge communautaire intégrée des cas (iCCM) qui s’appuie sur la stratégie nationale des équipes de santé du village. [1]

Grâce au soutien du Fonds mondial, 33 districts mettent en œuvre actuellement des services de soins communautaires, tels que la prise en charge communautaire intégrée des cas de paludisme, de tuberculose, de VIH et de soins prénatals. Il est prévu de les étendre à plus de 30 districts touchés afin de couvrir au total environ 27 000 équipes de santé du village et autres ressources humaines communautaires. La formation des équipes de santé du village a été planifiée dans le cadre des différentes subventions du programme de lutte contre les maladies. [2]

Équipe sanitaire de village : [3]

  • Dans le secteur public, environ 65 000 équipes de santé du village mettent en œuvre l’iCCM dans 68 des 128 districts. Elle participent en outre à des activités de promotion de la santé, telles que l’éducation des ménages concernant l’utilisation des moustiquaires, l’enregistrement des membres du ménage et la mobilisation pour la vaccination.
  • Les équipes de santé du village desservent en moyenne 100 ménages, soit environ 500 personnes
  • Chaque équipe de santé du village compte cinq agents de santé communautaires sélectionnés par les membres de la communauté
  • Les chefs des communautés sont responsables de la coordination, de la supervision des équipes de santé du village et de la supervision administrative des activités de ces équipes dans leurs régions.
  • Les équipes de santé du village restent bénévoles avec des mesures d’incitation et des stratégies de rétention qui peuvent varier : par exemple, allocation trimestrielle d’environ neuf dollars, remboursement des frais de transport, repas pendant leur réunion trimestrielle, formation et supervision, articles du type t-shirts, sacs, badges et reconnaissance par les dirigeants de leur district et du sous-comté.

iCCM : [2]

  • Les établissements de santé procèdent au suivi des patients qui leur sont adressés et supervisent l’équipe de santé du village et les pharmacies privées dans leur zone de desserte

Agents d’extension des mesures de santé communautaire : [1]

  • En cours de développement : Modèle d’agent d’extension des mesures de santé communautaire, dont la mise en œuvre devrait avoir lieu dans 2 ou 3 ans.
    • Les agents d’extension des mesures de santé communautaire travailleront au niveau de la paroisse (environ 10 villages, 1 000 ménages et 5 000 personnes) dans des postes sanitaires conventionnels.
    • Ils seront rémunérés et recevront une formation complète avant d’être déployés.
    • Les équipes de santé du village resteront dans les villages et seront supervisées par les agents d’extension des mesures de santé communautaire.
    • La mise en œuvre de l’iCCM par les équipes de santé du village restera au niveau des villages.

Secteur privé : [1]

  • Plusieurs ONG (dont BRAC, Living Goods) ont des projets de prise en charge communautaire des cas qui s’appuient sur divers modèles. Certains proposent des mesures d’incitation monétaires aux agents de santé communautaires, y compris la possibilité de vendre des produits en faisant un bénéfice.

Formation : [1]

  • D’ici à la fin 2017, le plan prévoyait qu’env. 4 000 agents de santé soient formés à la prise en charge intégrée des cas du paludisme par la PMI, ce qui comprend la prise en charge des cas de paludisme grave.

Difficultés

Difficultés liées à la mauvaise qualité des données régulières, à l’absence de visibilité et de responsabilité au niveau des points de prestation de services pour les médicaments essentiels et les fournitures de santé provenant du stock national. Il est nécessaire d’investir dans l’approvisionnement, le stockage et la distribution du sang. [3]

Stock [3]

  • Les équipes de santé du village continuent de rencontrer des difficultés dans l’obtention de produits auprès des établissements de santé en raison de la pénurie de moyens de transport et des retards dans le remboursement des frais de déplacement.
  • Les établissements de soutien disposant d’un stock ne sont pas toujours disposés à redistribuer des produits aux équipes de santé du village, invoquant des obstacles politiques et des problèmes de responsabilité.

Autre [1]

  • Forte attrition des membres des équipes de santé du village du fait du manque de mesures d’incitation
    • Des efforts sont déployés actuellement afin de motiver les équipes de santé du village (sur le court terme : bicyclettes, t-shirts, boîtes à pharmacie et torches ; sur le long terme : le gouvernement négocie des rémunérations)
  • Intégration de l’iCCM : Actuellement avec le soutien de partenaires, couverture limitée
    • Dans le cadre du plan stratégique de réduction du paludisme en Ouganda, des fonds vont être mobilisés auprès du gouvernement et des partenaires afin d’intensifier et d’améliorer l’adoption des mesures au niveau national.
  • Système de supervision et consignation par les équipes de santé du village, y compris visites de supervision, qualité des données et outils de consignation, transmission et incorporation des données dans HMIS
    • Efforts déployés pour la mise à disposition de registres d’équipes de santé du village, l’intégration des données des équipes de santé du village au HMIS et intensification de la supervision afin de renforcer les systèmes de consignation.