Prise en charge des cas au Mozambique

On estime que le Service national de santé (NHS) du Mozambique couvre environ 60 % de la population. En 2011, le Mozambique a lancé une revitalisation du programme de santé communautaire afin que les agents de santé communautaires formés permettent d’étendre la portée du NHS et de fournir des soins de santé aux 40 % restants de la population.

Les agents de santé communautaires (ASC) du Mozambique sont appelés Agentes Polivalentes Elementares (APE). Ils fournissent des soins préventifs et curatifs dans le cadre d’une plateforme de prise en charge intégrée des cas au niveau communautaire. Les ASC sont formés pour effectuer des tests de diagnostic rapide et fournir une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA) aux patients testés positifs. Les ASC sont placés en zone rurale et reçoivent un salaire mensuel de 1 080 meticais (environ 17 euros). Ils reçoivent également d’autres incitations non monétaires telles qu’un vélo et des T-shirts.

Selon le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le pays comptait en 2020 6 959 agents de santé communautaires, qui ont signalé 12,4 % du nombre total de cas de paludisme.

Attributions des APE :

  • Assurer la première ligne de défense contre le paludisme pour les personnes vivant dans les zones rurales du Mozambique
  • Travailler dans des zones rurales situées dans un rayon entre 8 et 25 km de l’établissement de santé le plus proche
  • Relier la communauté au système national de santé en tant que première étape du système de transfert
  • Recevoir une compensation mensuelle de la part des partenaires
  • Le gouvernement ne paie pas directement les APE du fait des restrictions imposées par la loi sur la fonction publique

Couverture :

Les APE jouent un rôle essentiel dans l'extension des services de lutte contre le paludisme auprès des populations rurales. Dans le pays, le programme est passé de 3 477 APE en 2016 à 7 143 fin 2019 (un déploiement complet de 8 800 APE étant prévu pour fin 2020). En règle générale, l'accès aux services de santé est en hausse, comme l'indique l'augmentation du nombre de consultations pour des cas de fièvre, de 56 % en 2011 à 63 % en 2015, puis à 69 % en 2018 (IIM 2018, p. 55).

Suppositoires d’artésunate (ARC)

Recommandés en tant qu’initiative de pré-transfert pour les cas de paludisme grave au niveau des établissements et des communautés. Actuellement en cours de déploiement dans le cadre d’une approche progressive.

Première phase : utilisation de suppositoires d’artésunate limitée aux APE

Difficultés :

  • Assurer une couverture équitable, de qualité et durable
  • Définir la fonction des initiatives communautaires au sein du système national de santé