Prise en charge des cas au niveau communautaire au Mali

En 2010, le Mali a approuvé une Stratégie nationale de santé communautaire (Soins essentiels communautaires) qui comprend un paquet « prise en charge des cas au niveau communautaire » (iCCM) pour le paludisme, les infections respiratoires aiguës et la diarrhée.

Centres de santé communautaires

Il existe 1 513 centres de santé communautaires, qui couvrent chacun une population de 5 000 habitants dans un rayon de quinze kilomètres. Ils offrent un ensemble minimum d’activités dans le cadre de consultations (avec prise en charge des cas de paludisme, de VIH, de Sida et de tuberculose), de la vaccination, des consultations prénatales, des accouchements assistés, des consultations postnatales, du suivi de la santé infantile et du planning familial et de la malnutrition.

Agent de Santé Communautaire

Des agents de santé communautaires (ASC) fournissent les services de santé communautaires au niveau des villages et des foyers. Les ASC fournissent également des soins primaires aux nouveau-nés et certains services de planning familial pour les familles éligibles. La Stratégie nationale de santé communautaire et les ASC sont soutenus par un cadre supplémentaire de bénévoles de santé communautaire, les relais de santé communautaire, dont le rôle consiste à mener des actions de changement social et comportemental et d’éducation sanitaire pour promouvoir des messages de santé clés en complément des activités communautaire, dont l’iCCM.

Selon les recommandations de la Stratégie nationale de santé communautaire, les ASC devraient être placés dans des villages situés à cinq kilomètres ou plus d’un établissement de santé, couvrir deux à trois villages dans un rayon de trois kilomètres et environ 1 500 habitants, alors que les relais ne couvrent généralement qu’un seul village. Le Mali compte actuellement 3 253 sites d’agents de santé communautaires, dont 3 104 sont opérationnels, soit 9 146 736 habitants au total, vivant à plus de cinq kilomètres d’un centre de santé communautaire.

En outre, les fonds de subvention COVID-19 du Fonds mondial serviront à attirer 1 200 nouveaux agents de santé communautaires et à soutenir la formation/mise à niveau des agents de santé communautaires sur la prise en charge du paludisme, qui est en cours d’intégration dans le programme de santé communautaire. L’appui au plan du gouvernement malien pour la mise en œuvre à l’échelle nationale de la Stratégie nationale de santé communautaire et du paquet iCCM, qui couvre la supervision, les produits, la confirmation des TDR et l’assurance/le contrôle qualité ainsi que la communication sur le changement social et comportemental, est intégré dans la dernière dotation du Fonds mondial.

Prise en charge des cas de paludisme grave

Les cas graves identifiés au niveau communautaire sont transférés au Centre de Santé Communautaire (CSCOM), où ils peuvent recevoir un traitement adapté, prodigué par un agent de santé communautaire (ASC). Les ASC utilisent des méthodes de pré-transfert (suppositoires d’artésunate) et transfèrent les patients aux CSCOM.