Prise en charge des cas au Mali

Le système de santé malien est constitué de l’ensemble des structures et organismes publics (État et collectivités locales), privés, communautaires (associations, mutualités et fondations) et religieux, ainsi que des organisations professionnelles des agents de santé, dont les activités contribuent à la mise en œuvre de la politique nationale de santé.

Public

Il est organisé en pyramide, avec une gouvernance décentralisée des centres de santé communautaires et des centres de santé de référence/hôpitaux de district.

Le secteur de la santé publique comprend :

  • 7 hôpitaux publics tertiaires de référence/hôpitaux universitaires au niveau central
  • 8 hôpitaux publics secondaires de référence au niveau intermédiaire
  • 65 centres de santé de référence et 1 404 centres de santé communautaires au niveau opérationnel.

Les responsabilités institutionnelles sont organisées à trois niveaux :

  • L’administration nationale est responsable de la stratégie globale, de l’élaboration de la feuille de route et des décisions opérationnelles et relatives aux investissements ;
  • Les régions fournissent un appui technique au niveau local ; et
  • Les districts sanitaires sont l’unité opérationnelle responsable de la planification du développement, de la budgétisation et de la gestion de la santé au niveau local.
  • L’administration nationale définit également les exigences en matière d’efficacité, d’équité et de pérennité, supervise l’application des règles et normes applicables et mobilise des ressources publiques, les partenaires techniques et financiers (PTF) et le secteur privé pour financer des soins de qualité et accessibles à tous.

Privé

Les établissements agréés du secteur privé au Mali comprennent les établissements médicaux, paramédicaux et pharmaceutiques. Il existe 1 679 établissements privés à but lucratif, dont plus de la moitié sont basés à Bamako. Il existe également des établissements semi-publics, dont 20 centres médicaux interentreprises, 60 infirmeries militaires et 34 établissements confessionnels. En ce qui concerne les infrastructures pharmaceutiques, le pays compte 567 pharmacies privées, 14 laboratoires d’analyses médicales, 64 organes d’importation et grossistes et 3 fabricants de produits pharmaceutiques. Il y a 16 laboratoires privés. Au total, les établissements à but lucratif représentent 24 % des points de contact entre les patients et les établissements de soins de santé.

Le secteur privé à but lucratif continue de participer insuffisamment à la mise en œuvre des programmes de santé. Les partenariats avec les acteurs du secteur privé, y compris les associations professionnelles d’agents de santé, doivent être renforcés. Fin 2020, le Fonds mondial a demandé une solide évaluation du secteur. Les principales conclusions sont les suivantes :

  • Les liens entre le secteur privé et le secteur public sont faibles, ce qui entrave la participation du premier aux initiatives de santé publique.
  • Les cas ne sont pas systématiquement confirmés à l’aide de tests biologiques en raison de l’indisponibilité de TDR gratuits.
  • Les protocoles ne sont pas suivis.
  • Les données transmises par le secteur privé sont limitées.
  • À la suite de cette analyse, le Programme national de lutte contre le paludisme a lancé une initiative visant à intégrer et à impliquer le secteur privé dans la politique nationale en incluant ses membres dans les programmes de formation et en associant le secteur privé à l’atelier de révision des directives.